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Réunion parlementaire
L'ACTION DES PARLEMENTS ET DE LEURS MEMBRES
DANS LE COMBAT CONTRE LE RACISME, LA DISCRIMINATION RACIALE,
LA XENOPHOBIE¨ET L'INTOLERANCE QUI Y EST ASSOCIEE

Organisé par l’Union interparlementaire et le Parlement sud-africain
Durban, 2 septembre 2001


DECLARATION FINALE

Nous parlementaires, assistant à la réunion parlementaire tenue à la faveur de la Conférence mondiale contre le racisme, la discrimination raciale, la xénophobie et l’intolérance qui y est associée, déclarons que le racisme viole le droit de l’homme fondamental à l’égalité et prive des millions d’êtres humains dans le monde du plein exercice de leurs droits tant civils et politiques que sociaux, économiques et culturels. Nous constatons que les conflits armés qui sévissent en de nombreux points du globe ont entraîné une aggravation de la pauvreté ainsi que le déplacement forcé de populations en quête d’opportunités et d’une vie nouvelle. Nous pensons par ailleurs que si la technologie moderne a la vertu de rassembler et est porteuse de grands bienfaits pour l'humanité, elle peut aussi accélérer la propagation des idées racistes et de l’intolérance. Aucun pays ne peut se targuer d’être exempt de racisme, de discrimination raciale, de xénophobie et de l’intolérance qui y est associée.

En tant que parlementaires, nous sommes conscients du rôle et de la responsabilité qui incombent aux parlements et à leurs membres dans la lutte contre le racisme, la discrimination raciale et l’intolérance qui y est associée car ce sont les parlements qui adoptent les lois, approuvent le budget de l’Etat et contrôlent l’action du Gouvernement. A titre personnel, les parlementaires ont le devoir d’user de leur influence sur l’opinion publique pour promouvoir les valeurs de diversité et de tolérance.

Le Programme d’action qui doit être adopté à la Conférence mondiale invite l’Union interparlementaire à contribuer aux activités de l’Année internationale de la mobilisation contre le racisme, la discrimination raciale, la xénophobie et l’intolérance qui y est associée en encourageant les parlements nationaux à faire le bilan des progrès accomplis pour atteindre les objectifs de la Conférence mondiale. Il invite également l’UIP à encourager débats et activités au sein des parlements concernant les mesures juridiques qui doivent être prises à l’échelon national afin de combattre le racisme, la discrimination raciale, la xénophobie et l’intolérance qui y est associée.

Nous exhortons les parlements à élaborer des mécanismes adéquats afin de contrôler et assurer une mise en œuvre effective, et à lancer des activités visant à combattre le racisme, la discrimination raciale, la xénophobie et l’intolérance qui y est associée. Pareilles actions seraient renforcées si elles se déroulaient avec la collaboration de la société civile.

Nous nous engageons par la présente à n’épargner aucun effort, dans nos parlements et nos circonscriptions, pour combattre le racisme, la xénophobie et la discrimination raciale et pour œuvrer à l’instauration d’une société fondée sur la solidarité, la tolérance et l’égalité. A cette fin, nous mettrons tout en œuvre pour que nos Etats coopèrent étroitement avec l’ONU dans les efforts qu’elle déploie pour instaurer un monde exempt de discrimination directe ou indirecte fondée sur la race, la couleur, le travail et les origines familiales, nationales ou ethniques, le sexe ou tout autre élément. A ce propos, nous sommes conscients de l’importance de l’adhésion par les Etats aux instruments internationaux applicables et de leur mise en œuvre, en particulier la Convention internationale sur l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale, la Convention sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leurs familles et la Convention relative au statut des réfugiés et son protocole.

Nous engagerons instamment nos parlements à adopter les lois nécessaires à cette fin et à en surveiller l’application, notamment en instituant, si besoin est, des mesures en faveur des groupes désavantagés et des mécanismes de recours pour les victimes d’actes racistes. Nous nous efforcerons en outre de veiller à ce que nos dirigeants, y compris les parlementaires, et nos établissements d'enseignement instillent aux générations actuelles et futures le respect de cette valeur qu’est la diversité dans un monde dont nous partageons tous le patrimoine et le destin.

Nous exhortons nos parlements et leurs membres à assurer le suivi de la mise en œuvre du Fonds mondial de Solidarité adopté par l’Assemblée générale des Nations Unies et dont l’objectif principal est de réduire la pauvreté, l’inégalité, l’injustice et la haine raciale ainsi que de favoriser et de renforcer la solidarité et la tolérance entre les peuples et les nations.

Aussi appelons-nous l’Union interparlementaire à prendre toute mesure voulue pour donner suite au Programme d’action qui doit être adopté par la Conférence mondiale.


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