Le combat pour la démocratie en Egypte aura été vain si le pays ne se dote pas d’une Constitution qui garantisse les droits de tous les citoyens, ou d’une Constitution à laquelle chacun puisse souscrire, a déclaré l'Union interparlementaire (UIP).
« Pour qu’il y ait démocratie et pour que le leadership soit démocratique, il faut qu’il soit à l'écoute du peuple tout entier, et qu’il en représente les aspirations. C’est sur cette base qu’une Constitution doit être établie afin que l'avenir de chaque pays soit pacifique et sûr », a affirmé le Président de l'UIP, Abdelwahad Radi.
Il a déploré la violence et les morts de ces derniers jours et semaines ainsi que les décisions récentes de recourir aux forces armées pour le maintien de l'ordre. « Le peuple égyptien a montré maintes et maintes fois que sa foi en l'avenir repose sur ses aspirations démocratiques. Nombre d’Egyptiens ont même sacrifié leur vie à ces aspirations. Leurs sacrifices ne sauraient être vains ».
Citant la Déclaration universelle sur la démocratie adoptée par les Membres de l'UIP en 1997, le Président Radi a réaffirmé que le renforcement de la cohésion sociale ainsi que de la tranquillité nationale était un objectif central de la démocratie. Et que la démocratie était le seul système politique apte à se corriger lui-même.
« L'Egypte est dans une phase critique. Elle peut aujourd’hui affirmer une véritable adhésion aux valeurs démocratiques en répondant aux inquiétudes et aux préoccupations de tous les Egyptiens à travers une Constitution adoptée par consensus. L’UIP exhorte donc l'Egypte à saisir cette chance exceptionnelle de bâtir un pays uni, et non pas un pays déchiré par des clivages politiques et religieux et des inégalités entre hommes et femmes ».