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CAS N° GUI/04 - ALPHA CONDÉ - GUINÉE
Résolution adoptée sans vote par le Conseil interparlementaire
se référant à l'exposé du cas de M. Alpha Condé, membre de l'Assemblée nationale de la Guinée, qui figure dans le rapport du Comité des droits de l'homme des parlementaires (CL/168/13c)-R.1), et à la résolution qu'il a adoptée à ce sujet à sa 167ème session (octobre 2000), tenant compte des renseignements fournis par un délégué guinéen à la 105ème Conférence de l'Union interparlementaire (avril 2001), ainsi que des informations communiquées par les sources les 16 février et 24 mars 2001, rappelant que M. Alpha Condé, candidat à l'élection présidentielle de 1998 et Président d'un parti d'opposition, le Rassemblement du peuple de Guinée (RPG), a été arrêté le 15 décembre 1998, avant la proclamation des résultats provisoires des élections; qu'il a été inculpé d'abord pour " tentative clandestine de franchissement de la frontière " et " violences et voies de fait envers un agent de la force publique ", puis en janvier 1999, pour " tentative de franchissement de frontière, transfert frauduleux de devises, tentative de recrutement de mercenaires et atteinte à la sécurité de l'Etat "; que le 11 septembre 2000, la Cour de sûreté de l'Etat l'a déclaré coupable de toutes les charges pesant contre lui et l'a condamné à cinq ans d'emprisonnement, peine qu'il purge actuellement, rappelant également que les observateurs envoyés sur place par le Comité pour suivre le procès intenté à M. Alpha Condé et ses coaccusés ont acquis l'intime conviction que les intéressés avaient été condamnés à l'issue d'un procès où les garanties d'une procédure équitable, telles que définies par le droit national et les instruments internationaux ratifiés par la Guinée, n'avaient manifestement pas été respectées, notamment au vu du recours à la torture pour obtenir des aveux ou contraindre des témoins et coaccusés à déposer contre M. Alpha Condé, et que le Conseil avait en conséquence demandé la libération immédiate et inconditionnelle de M. Condé, considérant que M. Alpha Condé, qui purge sa peine à la maison d'arrêt centrale de Conakry, n'a aucun contact avec le monde extérieur, que seul son médecin est autorisé à lui rendre visite de temps à autre, que sa hanche le fait souffrir et que, selon les informations reçues, son état de santé se détériore du fait de ses conditions de détention,
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