|
REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
CAS N° ZRE/25 - JOSEPH OLENGHA NKOY
CAS N° ZRE/26 - EUGENE DIOMI NDONGALA NZOMAMBU
CAS N° ZRE/27 - ETIENNE TSHISEKEDI
Résolution adoptée sans vote par le Conseil
interparlementaire à sa 163e session
(Moscou, 12 septembre 1998)
Le Conseil interparlementaire,
se référant à l'exposé du cas
qui figure dans le rapport du Comité des droits de l'homme
des parlementaires (CL/163/12a)-R.1) et à la résolution
qu'il a adoptée à sa 162ème session
(avril 1998) concernant MM. Joseph Olengha Nkoy, Eugène
Diomi Ndongala Nzomambu et Etienne Tshisekedi, membres du Parlement
de l'ex-Zaïre, le Haut Conseil de la République-Parlement
de Transition (HCR-PT) dissous en mai 1997,
rappelant que, selon la source, M. Ndongala a été
interpellé à son domicile le 10 décembre
1997 par des membres de la police militaire sans mandat d'arrêt
et emmené dans un camp militaire; que, cruellement battu,
il aurait dû être hospitalisé; qu'il a été
libéré le 24 janvier 1998,
rappelant que M. Olengha Nkoy a été
arrêté à son bureau le 20 janvier 1998
par des éléments de l'Agence nationale de renseignement
(ANR) et conduit au cachot de l'ANR où il aurait été
détenu pendant dix jours avant d'être transféré
d'abord au camp militaire de Kokolo puis à la prison de
Buluwo dans la province de Shaba où il serait incarcéré
depuis mars 1998; qu'aucune accusation n'aurait été
portée contre lui,
rappelant que M. Tshisekedi a été interrogé
le 12 février 1998 par des membres des forces armées
congolaises sans mandat d'arrêt et qu'après plusieurs
heures de détention il a été assigné
à résidence dans son village et accusé d'avoir
violé l'interdiction d'activité politique; considérant
que son assignation à résidence a été
levée le 5 juillet 1998,
- regrette que les autorités n'aient pas répondu
aux demandes d'information qui leur ont été adressées;
- demeure vivement préoccupé d'apprendre
que M. Olengha Nkoy est toujours détenu et souhaite
connaître les motifs légaux de sa mise en détention,
savoir si des accusations ont été portées
contre lui et sur quels faits elle se fondent, où et dans
quelles conditions exactes il est détenu, en particulier
s'il est autorisé à recevoir des visites de sa famille,
peut rencontrer un avocat et recevoir des soins médicaux;
- engage une fois encore les autorités à
respecter leurs engagements internationaux relatifs aux droits
de l'homme et à libérer immédiatement M. Nkoy
ou à le traduire en justice sous une inculpation pénale
fondée;
- se déclare préoccupé de ce que
M. Diomi Ndongala ait été détenu, apparemment
sans motif légal, et surtout que, selon les informations
reçues, il ait subi des sévices pendant sa détention,
et prie instamment les autorités de prendre les
mesures nécessaires pour identifier et punir les coupables;
- note que l'assignation à résidence de
M. Tshisekedi a été levée, et souhaite
savoir s'il est encore sous le coup d'une procédure
judiciaire;
- rappelle que la République démocratique
du Congo est partie au Pacte international relatif aux droits
civils et politiques et à la Charte africaine des droits
de l'homme et des peuples et tenue, à ce titre, de respecter
le droit de chacun de ne pas être soumis à la torture
ou à des traitements cruels, ni arrêté arbitrairement,
ainsi que la liberté d'association;
- charge le Secrétaire général de
faire part de cette décision au Président de la
République et aux Ministres de l'Intérieur et de
la Justice en les invitant à fournir les informations demandées;
- prie le Comité des droits de l'homme des parlementaires
de poursuivre l'examen du cas et de lui faire rapport à
sa prochaine session (avril 1999).
Note : vous pouvez télécharger une version électronique du texte intégral de la brochure "Résultats de la 100e Conférence et réunions connexes de l'Union interparlementaire" au format PDF (taille du fichier environ 550K). Cette version nécessite Adobe Acrobat Reader que vous pouvez télécharger gratuitement. |  |
Droits de l'homme des parlementaires | Page d'accueil | Principaux domaines d'activités | Structure et fonctionnement
|