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CAS N° HOND/02 - MIGUEL ANGEL PAVON SALAZAR - HONDURAS
Résolution adoptée sans vote par le Conseil
interparlementaire à sa 163e session
(Moscou, 12 septembre 1998)
Le Conseil interparlementaire,
se référant à l'exposé du cas
qui figure dans le rapport du Comité des droits de l'homme
des parlementaires (CL/163/12a)-R.1) et à la résolution
qu'il a adoptée à sa 162ème session
(avril 1998) concernant M. Miguel Angel Pavón
Salazar (Honduras),
tenant compte de la lettre du Vice-Président de
la Commission des droits de l'homme du Congrès national,
datée du 29 avril 1998,
rappelant que M. Pavón Salazar a été
tué par balle le 14 janvier 1988; que l'instruction
judiciaire établissant un lien entre cet assassinat et
le témoignage qu'il avait présenté en octobre
1987 devant la Cour interaméricaine des droits de l'homme
dans le cadre d'affaires relatives à des " disparitions "
au Honduras est restée en l'état jusqu'en 1994,
époque à laquelle le Commissaire national aux droits
de l'homme du Honduras a publié un rapport concluant à
l'irrégularité de l'instruction, laquelle a été
alors placée sous le contrôle du Procureur spécial
pour les droits de l'homme; qu'après être restée
longtemps infructueuse, l'instruction a été relancée
le 4 juillet 1996 par la Direction des enquêtes criminelles
(DIC) du Parquet général, faisant apparaître
des éléments nouveaux,
considérant qu'en avril 1998 le tribunal de San
Pedro Sula a lancé un mandat d'arrêt contre les coupables
présumés, le colonel Mario Asdrubal Quiñones
et le sergent-chef Jaime Rosales, et que, si le premier est en
détention préventive à la 105ème brigade
d'infanterie depuis le 28 avril, le deuxième, qui
vit aux Etats-Unis d'Amérique, n'a pu être arrêté,
- se félicite que l'instruction de l'assassinat
de M. Pavón Salazar ait abouti à des résultats
tangibles, et compte que la procédure judiciaire
permettra d'établir les faits et les responsabilités
et de punir les coupables en conséquence, rétablissant
ainsi en l'espèce le droit à ce que justice soit
faite;
- rend hommage au Congrès national pour sa diligence
et le rôle décisif qu'il a joué dans la relance
et l'activation de l'instruction, assumant ainsi sa responsabilité
de veiller à ce que l'assassinat de l'un de ses membres
ne demeure pas impuni et garantissant de ce fait même le
respect des droits de l'homme de l'ensemble de ses membres et
du peuple qu'il représente, prie le Groupe national
du Honduras d'informer le Comité de l'évolution
de la procédure judiciaire en cours;
- souligne à nouveau que, conformément
aux normes généralement admises des droits de l'homme,
les victimes de violation de ces droits ont droit à une
indemnisation pécuniaire adéquate, et souhaite
connaître le degré d'avancement de la procédure
de règlement à l'amiable engagée à
ce sujet devant la Commission interaméricaine des droits
de l'homme;
- prie le Secrétaire général de
communiquer cette résolution aux autorités et de
se maintenir en relation avec la Commission interaméricaine
des droits de l'homme;
- prie le Comité des droits de l'homme des parlementaires
de poursuivre l'examen du cas et de lui faire rapport à
sa prochaine session (avril 1999).
Note : vous pouvez télécharger une version électronique du texte intégral de la brochure "Résultats de la 100e Conférence et réunions connexes de l'Union interparlementaire" au format PDF (taille du fichier environ 550K). Cette version nécessite Adobe Acrobat Reader que vous pouvez télécharger gratuitement. |  |
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